Le risque avec les grands biens établis, c’est que le public ait des attentes exagérées, d’autant plus si le délai entre deux sorties est important. Double défi donc pour le producteur brésilien qui n’avait pas sorti d’album depuis ISAM en 2011. J’avais d’ailleurs adoré la collaboration avec Tessa Farmer pour l’imagerie microscopique de l’univers.

Changement de décor cette fois. Et c’est sur son propre label “Monark” que le musicien nous dévoile son dernier album “Fear In A Handful Of Dust”. L’exercice est habilement réussi. On y retrouve toutes les saveurs qui nous avaient manquées : les percussions satinées qui ricochent, les nappes célestes et planantes et les basses vivantes au groove irrésistible. Le tout parsemé d’effets disjonctés qui ne cessent de surprendre.

Sans surprise, c’est un sans-faute côté technique et je salue aussi au passage le travail de Shawn au Mastering (que je connais bien pour avoir masterisé mon premier EP). On quitte la compression bête et méchante un peu trop standardisée à mon goût. La galette est tout en finesse et l’effort de qualité qu’Amon Tobin a orchestré est parfaitement entretenu jusqu’aux dernières étapes de la production.

Je vous laisse avec “Velvet Owl” pour laquelle j’ai un faible :